Face à la crise de vente des voitures électriques après la fin des primes d’achat et la faiblesse de l’industrie automobile allemande, la SPD propose de s’inspirer du modèle français pour soutenir ce secteur en difficulté.

La SPD au Bundestag propose de nouvelles mesures pour relancer le marché des véhicules électriques, ce qui pourrait également donner un coup de pouce à l’ensemble du secteur automobile, actuellement en difficulté. Detlef Müller, vice-président du groupe parlementaire SPD, a déclaré à l’agence de presse dpa : « Il est nécessaire d’examiner dans quelle mesure les petites et moyennes voitures électriques des constructeurs européens pourraient être spécifiquement subventionnées, à l’instar de la France, afin de contribuer à la transition énergétique et de renforcer l’industrie automobile. » Selon ces propositions, après l’extension des subventions pour les véhicules électriques à usage commercial, un nouveau programme pourrait être mis en place pour les acheteurs privés.

La France a introduit un système de location de voitures électriques subventionné par l’État au début de l’année. Ce programme est destiné à soutenir les personnes à faibles revenus qui dépendent de leur voiture pour se rendre au travail et vivent à au moins 15 kilomètres de leur lieu de travail. Les mensualités varient entre 100 et 150 euros. En 2024, 50 000 contrats de location ont été signés, et les demandes pour cette année sont désormais closes. Cependant, l’offre sera à nouveau disponible en 2025. Pour en bénéficier, le prix d’achat du véhicule doit être inférieur à 47 000 euros et son poids ne doit pas dépasser 2,4 tonnes. Il est également possible de louer des voitures électriques d’occasion ou des modèles convertis à la propulsion électrique, à condition que la première immatriculation du véhicule remonte à au moins trois ans et demi.

Un partenariat avec l’industrie automobile L’un des objectifs du gouvernement français est de produire 800 000 voitures électriques par an en France d’ici 2027, et deux millions d’ici 2030. Le gouvernement s’est également fixé pour objectif, en collaboration avec l’industrie automobile, d’installer 400 000 bornes de recharge publiques en France d’ici 2030. D’ici 2027, 25 000 bornes de recharge d’une puissance d’au moins 50 kW doivent être installées sur toutes les routes principales, notamment sur le réseau des routes nationales, ce qui triplerait le nombre actuel de bornes disponibles.

Müller a également fait allusion à la crise actuelle chez Volkswagen, en déclarant : « Les constructeurs automobiles doivent tout mettre en œuvre pour rester compétitifs. Cela ne doit pas se faire au détriment de nos sites de production et de nos employés. » L’initiative de croissance prévue par le gouvernement fédéral comprend une série de mesures destinées à soutenir l’industrie automobile dans cette démarche, notamment par l’amélioration des possibilités de déduction fiscale.

Les véhicules commerciaux déjà largement pris en compte La demande pour les voitures électriques destinées aux particuliers a chuté de manière drastique après la fin inattendue des primes d’achat en décembre, en raison des restrictions budgétaires. Le gouvernement a depuis lors mis en place des incitations fiscales plus fortes pour les voitures électriques à usage commercial, qui représentent environ les deux tiers des nouveaux véhicules électriques vendus. En juillet, la coalition gouvernementale a approuvé une « initiative de croissance » dans le cadre des négociations budgétaires. Cela inclut une nouvelle déduction fiscale spéciale pour les voitures électriques à usage commercial. Sur une période de six ans, les dépenses peuvent être déduites des impôts, avec un taux initial de 40 %. Cette mesure est applicable pour les achats effectués entre juillet 2024 et décembre 2028. De plus, le plafond du prix brut de liste pour les voitures électriques bénéficiant d’avantages fiscaux sera relevé de 70 000 à 95 000 euros pour les voitures de fonction. Cette partie du projet a été discutée en juillet au sein du cabinet fédéral et fait partie de la loi sur les opportunités de croissance.